Les deux périodes de confinement depuis mars, ont plombé le secteur. Tous les centres de cure français sont aujourd’hui fermés, pour cause de pandémie. Les cures thermales, fermées à cause de la pandémie de Covid-19, sont « à l'agonie », ont assuré vendredi les représentants du secteur. « Nous avons demandé une aide exceptionnelle de 82 millions d'euros sous forme de subvention pour couvrir les importants déficits », assure dans un communiqué le président du CNETh (Conseil national des établissements thermaux), Thierry Dubois.
Les 113 établissements thermaux de France sont fermés depuis le reconfinement fin octobre, et « aucune date de réouverture n'est envisagée à l'heure où la saison thermale devrait démarrer », selon le CNETh.
Dépôts de bilan « Certains établissements, appartenant à des groupes, envisagent de prendre une mesure de sauvegarde ; d'autres déposent le bilan, comme Montrond-les-Bains (Loire) en novembre dernier. Le pôle thermal d'Amnéville (Moselle), avec une perte estimée à 3,7 millions d'euros, risque aussi un dépôt de bilan », poursuit ce syndicat professionnel.
Selon lui, les deux périodes de fermeture (de mars à juin pour le premier confinement puis depuis fin octobre) menacent jusqu'à « 100 000 emplois » directs et indirects.
100 000 emplois directs ou indirects sont menacés Pour justifier sa demande d'aide, le CNETh fait le parallèle entre le modèle économique de l'activité thermale et celui des remontées mécaniques des stations de ski, qui ont tous deux « un taux de charge fixe très important, estimé à près de 70 % ».
« Ces charges ne sont pas compressibles et même si les établissements thermaux ont bénéficié de certaines aides mises en place par l'État, cela reste insuffisant pour assurer la survivance du secteur », plaide-t-il.
Selon le CNETh, les établissements thermaux ont enregistré 110 millions d'euros de pertes en 2020 et leur fréquentation a chuté de près des deux tiers (580 000 curistes en 2019 contre 200 000 en 2020).
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